Le Cancer du Col de l'Utérus
Le Cancer du Col de l’Utérus représente l’exemple le plus frappant de l’importance d’un dépistage. Grâce aux contrôles recommandés et réguliers chez le gynécologue, on peut prendre en charge cette maladie à des stades très précoces et ainsi diminuer fortement la mortalité associée et avoir une approche beaucoup moins radicale. Néanmoins, on note une augmentation de certains types de lésions ainsi qu’une forte hausse chez les femmes jeunes.
Epidémiologie : Le Cancer du Col utérin est le deuxième cancer gynécologique en fréquence, après le cancer du sein. Chaque année, on le découvre chez 8'000 femmes en France. Le dépistage, conseillé chez toute femme en activité sexuelle, est recommandé annuellement durant les deux premières années, puis une fois tous les 2-3 ans.
Causes et facteurs de risque : de nombreuses situations ont été mises en évidence quant à leur participation au développement d’un cancer du col, comme par exemple le fait d’avoir des partenaires multiples, un niveau socio-économique bas, fumer ou souffrir d’une immunodéficience (greffe, SIDA…). Certains agents infectieux sont fortement impliqués dans la transformation maligne des lésions : le Human Papilloma Virus (HPV) dont certains sous-types (HPV 16, 18, 31, 33 et 35) sont particulièrement redoutés. On pense que le virus de l’herpès génital (HSV-2) pourrait également jouer un rôle.
Symptômes et diagnostic : Dans plus de la moitié des cas, le cancer est découvert fortuitement lors du frottis par le gynécologue (Test de Papanicolaou ou Pap-Test). Parfois, la patiente se plaindra de saignements vaginaux, par exemple à la suite de rapports sexuels, ou encore de troubles urinaires ou rectaux.
Le spécialiste pourra déterminer grâce au frottis si les cellules du col sont normales ou pas, et grâce à la colposcopie et l’échographie, visualiser les limites de la tumeur. La taille et l’extension du cancer sont bien entendu très importantes puisqu’elles dirigeront le type de traitement et le pronostic de la patiente, c’est pourquoi on effectuera dans certains cas plus sévères des radiographies et un scanner pour exclure des possibles métastases.
Prise en charge de la patiente : Dans le cas où il n’existe que des anomalies localisées des cellules du col, on procédera à une vaporisation au laser, une cryothérapie ou une « conisation », c’est-à-dire le fait d’enlever un cône de tissu du col utérin. Si les lésions sont trop profondes ou que la patiente ne désire pas de grossesse, on pourra enlever totalement l’utérus de la patiente (hystérectomie) après avoir programmé une radiothérapie et éventuellement une chimiothérapie. Une surveillance régulière est également proposée pour dépister les possibles récidives ou complications du traitement.